La tourbe est une ressource renouvelable, principalement parce qu’elle est constituée de plantes qui poussent annuellement qui s’accumule d’année en année pour former une tourbière. Si cette tourbe n’est pas brûlée ! Elle joue un rôle prédominant dans le cycle naturel du carbone, elle est ainsi recyclable indéfiniment lorsque utilisé pour la croissance de végétaux.
La première étape consiste à égoutter superficiellement la tourbière, ensuite on broie et on récupère la première couche de végétaux qui est principalement constituée d’arbustes. Cette étape permet exposée la tourbe pour la récolte. Lors de périodes de beau temps, la tourbe est hersée en surface afin d’exposer la fibre pour qu’elle sèche, une fois sèche, un aspirateur géant vient aspirer une mince couche de 3 à 4 millimètres par passage. La période de récolte est de mai à septembre lors de journées ensoleillées et sèches, ce qui représente environ de 30 à 40 jours de récolte par an.
La tourbière ne sera jamais totalement récoltée, une bonne épaisseur de tourbe sera laissée en place afin de permettre un support pour la régénération des mousses de sphaigne et des autres végétaux qui formeront la nouvelle tourbière. Les fossés de drainage seront fermés afin d’assurer le remouillage du site. Des mousses de sphaigne d’origine seront réintroduites et recommenceront pousser et accumuler de la tourbe. Dans un délai 5 à 10 ans la tourbière retrouvera ses fonctions écologiques.
https://tourbehorticole.com/production-responsable/la-restauration-des-tourbieres/
Au Canada, les tourbières représentent 90 % des terres humides et couvrent une superficie d’environ 113,6 millions d’hectares. Seulement 30 900 ha ou 0,03 % ont touchés ou l’ont été dans le passé par les activités de récolte.
Au Québec un peu plus de 9 000 ha de tourbières ont été ouverts depuis le début des opérations industrielles. L’empreinte totale représente 0,08% de la superficie totale des tourbières du Québec (qui est estimée à 11,6 millions d’hectares). Le Québec compte pour environ 25 % de la production canadienne de tourbe horticole. Statistiques tourbe et tourbières | APTHQ (tourbehorticole.com)
Pour Tourbière Sylvain Moreau l’empreinte environnement, est de 0,00001 % de la superficie des tourbières à l’échelle du Québec.
La tourbe reconnue dans les cultures biologiques, est un matériau naturel qui vient structurer le sol, que ça soit autant pour aérer les sols argileux compacts ou bien agit comme une éponge qui retient l’eau et les éléments nutritifs dans les sols sableux. Sa grande capacité de rétention eau/aire permet ainsi de retenir et libérer au besoin les éléments nécessaires pour la croissance des végétaux. Elle est aussi utilisée comme matière filtrant pour le traitement des eaux usées et pour capter les hydrocarbures.
La tourbe est composée de matière organique partiellement décomposée formée principalement de plusieurs variétés de mousses de sphaignes, de carex et des restes d'autres plantes poussant en milieu humide. Mais c’est surtout grâce à la grande porosité de la sphaigne que la tourbe doit ses lettres de noblesse.
La quantité de tourbe à introduire dans un mélange pour faire pousser des végétaux dépendant de plusieurs facteurs agronomiques. Pour des besoins plus spécifiques un professionnel peut vous conseiller.
Mais d’ordre général, pour un beau potager, le mélange est de 1/3 de tourbe, 1/3 de sol minéral, 1/3 de composte donne des bons résultats, bien important de vérifier le pH de votre mélange et de l’ajuster au besoin avec de la chaux et ou de la cendre de bois sans contaminant. Un pH idéal pour que les plantes poussent bien devrait se situer entre 5.8 à 7.
Premièrement, notre tourbe peut absorber jusqu’à 10 fois son poids en liquide, donc pour la même quantité de tourbe versus d’autres produits tels que la sciure/planure de bois, vous allez, facilement, faire 2 à 3 fois plus longtemps.
Deuxième élément le Ph acide de la tourbe rend la tourbe antiseptique ce qui élimine beaucoup de maladie normalement qu’on retrouve avec d’autres litières ex : les maladies de sabots.
Troisièmement, notre tourbe capte une partie des odeurs d’ammoniac, résultat meilleure qualité de l’aire respirable et attire moins les mouches.
Et finalement, une fois la tourbe bien imbibée de matière et liquide animal, son Ph sera plus élevé et tendre vers la neutralité (Ph de 6-7) ce qui devient un excellent composte pour enrichir les cultures. Ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres types de litière comme le bois qui doit se nourrir de l’azote de la terre pour ce décomposé.